La mésange bleue
Sautillant d’une branche à l’autre, l’agile petite mésange bleue zinzinule gaiement dès les premières belles journées hivernales. Il n’est pas rare de la voir agrippée, tête à l’envers, en train d’inspecter les rameaux en quête de pucerons, jeunes bourgeons et autres délicatesses. Si elle s’installe chez vous, elle paiera son dû en vous débarrassant de nombreux insectes qui se régalent de vos plantons. Accueillez-là donc comme il se doit en lui offrant quelques buissons indigènes !
Portrait
Un caractère bien trempé La bien nommée mésange bleue se reconnaît à sa calotte, ses ailes et sa queue d’un magnifique bleu vif. Bien que la couleur de la tête des mâles diffère de celle des femelles, nous sommes incapables de le percevoir. Cette différence n’est en effet visible que dans le spectre des UV que les oiseaux, contrairement aux mammifères, voient. Plutôt menue, l’air timide avec sa tête renfoncée dans les épaule, cette petite boule bleue est pourtant loin de se laisser marcher dessus. Elle peut faire preuve d’une grande agressivité envers quiconque pénètre sur son territoire, ou tenterait de la baguer…
Des nids parfumés L’espèce cavernicole s’installe de préférence dans des cavité à l’ouverture étroite, afin d’éviter toute concurrence avec la Charbonnière. Elle occupe également volontiers les nichoirs. La femelle construit un nid à base de mousse, agrémenté d’herbes sèches − souvent aromatiques car elles ont des propriétés antifongiques et antiseptiques - et de plumes ou/et de poils. Elle y pond de 9 à 13 œufs blancs parsemés de tâches rousses qu’elle couve seule. La répartition du travail veut que le mâle se charge lui de défendre le territoire et de ravitailler la petite famille.
Une espèce de basse altitude La mésange bleue aime les forêts de feuillus et tout particulièrement les chênaies. Il est pour cette raison rare de la voir à une altitude élevée, là où les conifères dominent. Elle s’adapte par contre très bien au milieu habité, pour autant qu’il y subsiste un certain nombre d’arbres et arbuste indigènes.
Un festin de chenilles Les insectes, riches en protéines constitue le gros de son apport alimentaire en printemps et en été. Elle cherche tout particulièrement les chenilles de lépidoptères, dont elle nourrit ses petits. Au début du printemps, il n’est pas rare de la voir la tête à l’envers, accroché à un rameau en train de le scruter en quête de jeunes bourgeons. Dès la fin de l’été et jusqu’au retour des beaux jours, elle se tourne vers une alimentation végétale, à base de diverses baies et graines. Elle vient volontiers picorer à la mangeoire et apprécie particulièrement les graines de tournesol et de chanvre.
Chant
Les balades lors de belles journées hivernales sont l’occasion parfaite d’entendre le chant le plus connu de la mésange bleue : quelques notes aigües suivies d’une trille rapide. Avec le retour des migrateurs, son chant grêle se perçoit de moins en moins, noyé dans la chorale printanière. Moins inventive que sa cousine la charbonnière, elle émet tout de même huit chants différents.
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